Cairns et les environs
Après le Paluma range National park, on continue notre route vers le Nord. Cette région côtière tropicale est très montagneuse et offre beaucoup de cascades.
On se lance dans un détour vers l’intérieur des terres, pour aller admirer les Wallaman falls, les chutes d’eau les plus hautes d’Australie, avec leur 280m de hauteur. La route pour y monter est très pentue et sinueuse, et il faut s’arrêter pour faire refroidir Jack.
Ca y est, on y est ! La vue est magnifique, les chutes sont grandioses. On est à la fin de la saison sèche, donc on n’imagine même pas comme ces chutes doivent être puissantes en pleine saison humide.
On prend un sentier pour descendre au pied des cascades, le chemin serpente en pleine forêt tropicale, on est pas des plus rassurés. En plus, dans cette région, sans compter les serpents, araignées et autres trucs sympas habituels, il faut se méfier d’une plante qui ressemble à de grosses orties, et qui, lorsqu’on la touche, libère des neurotoxines et provoque une douleur atroce, avec des symptômes durant plusieurs mois. Ah quel pays accueillant !
Mais arrivés en bas, on se dit que le jeu en vaut la chandelle !
On dort pas très loin des chutes d’eau et on reprend la route le lendemain pour continuer notre chemin. On s’arrête aux Murray falls, très jolies également.
On se rapproche de plus en plus de Cairns (le but ultime de ce périple !), et on enchaîne avec la Waterfall way, une petite route qui passe par plusieurs jolies cascades.
On passe la nuit au bord d’un lac, on est sensé arriver à Cairns le lendemain, snif, ça sent la fin...
On roule quelque temps, et enfin ça y est, on arrive à Cairns ! On a du mal à y croire, on y est, on a rallié Perth à Cairns, et pas moins de 20 000 km !
Cairns est une ville balnéaire sympathique, très dynamique, mais aussi très très touristique. Il y a plein de cafés, pubs et restaurants, et de petits magasins attrape-touriste. Il y a un lagon artificiel en plein centre-ville où tout le monde peut venir se tremper (forcément, ici, entre les méduses et les crocodiles, c’est pas facile d’aller dans la mer). Et il faut dire aussi que la mer n’est pas très belle au niveau de Cairns, elle est assez vaseuse.
La majorité des villes d’Australie ont un super skate park, mais celui de Cairns dépasse largement tous les autres…
Ce qui est marrant, c’est que Cairns est la destination finale de beaucoup de voyageurs, et on a retrouvé plusieurs personnes que l’on avait rencontré sur la route, ce qui nous a valu quelques bonnes soirées au pub.
On s’offre une excursion en mer pour aller faire de la plongée en palmes, masque et tuba dans la Grande barrière de corail (c’est depuis Cairns qu’elle est la plus accessible). C’était vraiment magnifique. On en revenait pas de la quantité de coraux et de poissons, tous plus colorés les uns que les autres. On a aussi vu un requin léopard, des poissons énormes, un maori géant et… on a nagé tous les 2 avec une tortue.
La région au Nord de Cairns vaut également le détour. Les montagnes recouvertes de forêt tropicale se jettent dans la mer.
Bien évidemment, il y a un petit hic…
Et un autre animal « potentiellement dangereux » vient s’ajouter à la liste : le casoar, un grand oiseau, qui n’attaque pas avec le bec mais en donnant de violents coups de pieds. Mais c’est un animal en voie de disparition, et très utile pour l’écosystème des forêts tropicales. Le casoar mange les fruits des arbres, digère la chair et rejette le noyau dans ses selles. La graine, entourée d’un milieu riche pour elle va germer et redonner un arbre. « Every poo makes a tree ! » (Chaque crotte donne un arbre !)
On passe la nuit dans un petit camp au cœur de ce cadre de rêve, et on trouve de quoi s’occuper en attendant l’heure de l’apéro…
On fait une petite balade dans la forêt tropicale. Elle est dense, et sillonnée par des cours d’eau qui font la joie des crocodiles.
Un point de vue impressionnant est celui de la Daintree river se jetant dans la mer.
On monte jusqu’au Cap Tribulation, connu comme étant l’endroit où la forêt tropicale rencontre le récif… vraiment magnifique.
Le capitaine Cook a appelé ce cap ainsi car « from this point began all our troubles » (c’est à partir de ce point que tous nos ennuis ont commencé).
C’est à ce niveau que la route goudronnée s’arrête, et seuls les 4x4 peuvent s’aventurer plus haut, dans la péninsule du Cap York, une des régions les plus sauvages au monde… Hummm ca donne des idées tout ça !